Expositions de la saison automne-hiver du Château d’Aubenas

Détails des artistes :
– Baptiste Caccia : « Canicules » :
Cette première exposition institutionnelle de Baptiste Caccia rassemble une cinquantaine d’oeuvres réalisées depuis 2018, dont plusieurs créées spécialement pour l’occasion. Déployée sur deux niveaux du Château, elle offre un large panorama de sa pratique.
Né en 1988 à(…)

Détails des artistes :
– Baptiste Caccia : « Canicules » :
Cette première exposition institutionnelle de Baptiste Caccia rassemble une cinquantaine d’oeuvres réalisées depuis 2018, dont plusieurs créées spécialement pour l’occasion. Déployée sur deux niveaux du Château, elle offre un large panorama de sa pratique.
Né en 1988 à Angers et diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2013, Baptiste Caccia puise dans un vaste répertoire d’images issues de la sphère intime et publique : photographies de famille, clichés pris sur le vif, oeuvres anciennes réemployées, images glanées sur Internet ou générées par intelligence artificielle. Cette matière hétérogène nourrit l’ensemble de son travail.
Alliant peinture et sérigraphie, ses toiles se construisent par superpositions, effacements et recouvrements. À la manière d’un palimpseste — ce manuscrit ancien où un texte effacé laisse place à une nouvelle inscription — chaque tableau conserve les traces visibles d’images antérieures. Ses oeuvres interrogent la persistance visuelle des images et les projections mentales qui façonnent notre mémoire et la perception de notre environnement. À travers cette démarche, Baptiste Caccia explore les mécanismes du regard : les images qui s’y déposent, s’y bousculent, y résistent. Il ne s’agit pas de raconter, mais de révéler les contaminations silencieuses entre les images, et ce qu’elles disent, malgré elles, du flot visuel saturé et discontinu de notre époque, où l’intime et le collectif se confondent dans un chaos dépourvu de hiérarchie.

– Nadia Ayari, Molly Greene, Rose Lowder, Isa Melsheimer, Emma Reyes et Jacqueline Sotta : « Je suis verticale mais… » :
« Je suis verticale, mais je voudrais être horizontale » — c’est par ces mots que s’ouvre un poème de Sylvia Plath ,où, s’imaginant glisser parmi les fleurs et les arbres, l’autrice exprime un désir profond de se fondre dans la nature.
En y puisant son titre, l’exposition réunit six artistes, issues de générations et d’horizons variés : Nadia Ayari, Molly Greene, Rose Lowder, Isa Melsheimer, Emma Reyes et Jacqueline Sotta.
Des formes végétales archaïques, des fleurs flamboyantes, des motifs cellulaires évoquant des plantes fictionnelles… À travers des gestes empreints d’une pensée écologique et des regards décentrés, ces artistes cherchent à repenser notre rapport au vivant. Animées par ce rêve d’horizontalité, elles plantent la graine d’un autre monde — un monde sans hiérarchie, où règnent le partage et la curiosité. La nature y est respectée, tandis que les espèces y cohabitent harmonieusement.
Éloge de la poésie terrestre, l’exposition se déploie comme un manifeste silencieux : elle révèle l’invisible et rend hommage à un monde en voie de disparition.

Gilbert Garcin : « La vie devant soi » :
Avec cette rétrospective, Le Château d’Aubenas rend hommage à l’oeuvre de Gilbert Garcin, dont l’univers
poétique et surréaliste continue de fasciner.
Né en 1929 à La Ciotat et après une longue carrière à la tête d’une entreprise de luminaires, Gilbert Garcin s’initie à la photographie au début des années 1990. À partir de moyens simples – une table, des décors minimalistes, des spots et un vidéoprojecteur – il élabore, depuis le « cabanon » du jardin familial transformé en un studio sommaire, un univers visuel singulier. Dans ses compositions en noir et blanc, Mister G., alter ego fictif de l’artiste, incarne un Pierrot moderne. Gilbert Garcin explore avec humour les paradoxes de l’existence et offre une vision tendre et dérisoire de la condition humaine.
Ses oeuvres ont été notamment présentées aux Rencontres d’Arles, à la Maison Européenne de la Photographie à Paris et au Malmö Museum en Suède.